vendredi 29 janvier 2010

L'Himalaya, la pointe de l'iceberg

Le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC)vient de se faire prendre dans un miniscandale qu'on a appelé le Glaciergate. Dans son dernier rapport de 2007 qui comporte des recommandations aux politiques, le GIEC a fait sien un rapport du World Wildlife Fund (WWF) qui prétend que d'ici 2035, toutes les glaces de l'Himalaya auront fondu, si le réchauffement climatique causé par les gaz à effet de serre émis par l'homme se poursuit au même rythme. Il s'avère que cette hypothèse est fausse, ne reposant sur aucun fondement scientifique. Un collègue anthroporéchauffiste et chercheur en climatologie attire mon attention sur le site Realclimate qui, à la décharge du GIEC, prétend que ce dernier n'est "pas infaillible". Realclimate est la tribune par excellence des anthroporéchauffistes purs et dûrs. Realclimate a aussi l'audace de se décrire comme " Climate science from climate scientists" . Pourtant, je n'y ai jamais rien lu qui exprime la moindre ouverture vers le climatoscepticisme.

On n'attend pas l'infaillibilité du GIEC. On lui demande seulement la probité. Or le GIEC se targue de ne citer dans ses rapports que des études sérieuses ayant fait l'objet de revues critiques par les pairs (peer reviewed) .

Une climatosceptique amateur a relevé , seulement en quelques heures de lecture, une bonne vingtaine de références au WWF, institution écologiste très politisée et sans crédibilité scientifique, dans le dernier rapport du GIEC. Elle les présente en vrac sur son blog.

http://nofrakkingconsensus.blogspot.com/2010/01/more-dodgy-citations-in-nobel-winning.html

Le Glaciergate de l'Himalaya n'est que la "pointe de l'iceberg". Les pieds d'argile du géant GIEC commencent à s'effriter. Je souhaite sincèrement des débats sur la question de la crédibilité d'abord du CRU, du NOAA et de la NASA en regard de leurs données climatiques brutes, traitées, filtrées, tronquées, omises, oubliées ou même cachées, et ensuite sur le GIEC lui-même. J'espère que les medias et les magazines scientifiques québécois publieront les conclusions de l'enquète qui vient de s'ouvrir au parlement britannique sur le Climategate. Les conséquences de l'application aveugle et à l'échelle mondiale de recommandations aux politiques de la part du GIEC sont suffisamment graves pour que le citoyen exige des comptes.

lundi 25 janvier 2010

LESSONS LEARNED FROM THE HAÏTI EARTHQUAKE

Ce sera probablement le titre du prochain numéro spécial de la revue Earthquake Spectra publiée par le Earthquake Engineering Research Institute, comme on l'a fait déjà pour tant de séismes. Haïti n'a pas échappé au scenario classique: d'abord les medias tentent de parler aux quelques rares sismologues « de service » pour essayer de comprendre ce qui s'est passé, on lance ensuite des reporters sur le terrain pour filmer les dégats, les gens désemparés. On braque avec impudeur des micros et des caméras sous le nez larmoyant de mères qui cherchent en vain leurs enfants. Puis ce sont les entrevues des héros secouristes avec leurs chiens cynophiles, et des médecins avec ou sans frontières, français ou canadiens qui sont arrivés à la rescousse tels des supermen de la compassion, et non contents d'exhiber fièrement leur générosité de bénévole, trouvent un coupable, bien sûr et comme toujours américain, pour les bâtons dans les roues qui les empêchent d'agir efficacement. Ensuite, c'est la parade des artistes qui vous offrent un « concert » caritatif gratos, contre les quelques dollars que votre bon coeur voudra bien verser.
Haïti occupe la moité de l'ile d'Hispanola. L'autre moitié, c'est la République dominicaine, la destination-soleil la plus populaire au Québec avec Cuba. La République dominicaine a de belles plages comme Haïti, elle a des sols fertiles dans lesquels pousse la canne à sucre, on y distille d'excellent rums que nos Tabarnakos rapportent dans leur valise, et il y a très peu de pauvreté. Alors pourquoi toute cette misère en Haïti, sur la même île? Retracer l'histoire de ce peuple malheureux depuis sa colonisation, c'est trouver la réponse.
Les médecins, les pompiers, les sauveteurs, les journalistes , les politiques et même les sismologues y trouvent leur compte, car l'image de leur profession n'en est que davantage glorifiée. Mais qu'en est-il des victimes? On leur accorde une aide immédiate et ponctuelle, mais comment reconstruira-t-on? Allons nous commettre les erreurs du passé comme à San Francisco où l'on avait promis de ne jamais rien reconstruire dans la Baie suite à la catastrophe de 1906? Les tremblements de terre ne tuent pas; seules les constructions humaines soumises aux efforts sismiques excessifs tuent. Haïti a besoin de nourriture, de tentes et de couvertures, et c'est urgent. On a aussi besoin de personnes généreuses certes, mais aussi douées de connaissances techniques et scientifiques pour faire qu'à moyen et long terme, ce peuple regagnera au soleil un place meilleure encore que celle que les colonisateurs français puis dictateurs locaux qui se sont succédés sur leur sol ont bien voulu leur accorder. Il faudra donc davantage que de nouvelles normes sismiques. Il faudra les efforts combinés du peuple haïtien et des nôtres.

mercredi 13 janvier 2010

Des fleurs

Madame Joanne Marcotte m'a envoyé un joli bouquet suite à mon passage à Radio Shock en décembre dernier, que je vous invite à l'écouter.

http://jmarcotte.blogspot.com/2009/12/le-citoyen-reynald-du-berger-ecouter.html

Si des écoles ou organismes veulent entendre mon opinion sur les changements climatiques, ils peuvent m'adresser une requête à reynald_duberger@uqac.ca et c'est gratos.

Je souhaite à tous une année 2010 chaude et pleine de petits et grands bonheurs.

mardi 12 janvier 2010

Les papillons monarques attendent

Bienvenue au premier article de mon blog.

Hier, je suis allé dans les montagnes de l'état de Michoacan au Mexique, observer les magnifiques papillons monarques dans leur sanctuaire d'hibernation, après leur long voyage à partir du Canada. Il faut quatre heures de route de San Miguel de Allende pour atteindre ce sanctuaire, plus quelques kilomètres à cheval puis à pied. Le spectacle en vaut la peine... sauf que... quand il fait froid comme hier, ils sont tous agglutinés par millions en essaims suspendus aux conifères dans une immobilité déconcertante, en attendant un réchauffement pourtant promis par les bonzes politiques de Kyoto, Copenhague et bientôt ceux de Mexico... les paysans locaux nous ont dit que jamais en un siècle, la région n'avait connu de températures aussi basses... Chers amis anthroporéchauffistes, il est où ce réchauffement contemporain que vous craignez tant et pour lequel vous voulez pénaliser toute la planète à coups de taxes carboniques?

Reynald Du Berger,
San Miguel de Allende, 12 janvier 2010