samedi 13 février 2010

PERSÉVÉRANCE SCOLAIRE

Le Québec a proclamé la semaine du 15 février, "semaine de la persévérance scolaire". Quand aurons-nous la semaine de la persévérance conjugale? En sommes-nous arrivés au point où la chose normale devient un exploit et l'anomalie (le décrochage scolaire ou le divorce)serait maintenant la norme? Il faut donc féliciter ceux qui n'ont pas décroché, les décorer pour avoir parcouru le simple cheminement normal du secondaire. S'est-on vraiment interrogé sur les raisons de ces décrochages scolaires records au Québec? On met souvent la faute sur le manque de ressources, donc d'argent. Se pourrait-il que le jeune décroche simplement parce que ses professeurs sont sans enthousiasme, ennuyants, plates à mourir? J'ai terminé mon secondaire dans les années '60 dans une école située à quelques mètres de la redoute de Montcalm. À l'époque, ce fait était inconnu. Mais en 2010, un professeur d'histoire enthousiaste peut très bien amener ses élèves s'assoir dans l'herbe à quelques pas de son école et leur raconter, avec presque le même paysage qu'à l'époque de Montcalm, le siège de Québec et la bataille des Plaines d'Abraham. Il peut aussi les amener dans les musées, sur le terrain, découvrir ailleurs que dans des livres et sur des videos ou des ordinateurs, le monde merveilleux dans lequel ils vivent. Il est temps aussi d'instaurer un processus d'évaluation systématique de tous les professeurs du secondaire et du cegep, comme on le fait pour l'enseignement supérieur. L'évaluation doit prendre en compte le rôle de l'enseignant (qualité de l'enseignement et de l'encadrement des étudiants) et pourquoi ne pas ressusciter aussi les bons vieux inspecteurs d'écoles de jadis? Ainsi un comité d'évaluation , qui se transformera éventuellement en comité de promotion, formé d'enseignants et de professionnels de l'enseignement examinera attentivement la performance de chaque enseignant à tous les ans en début de carrière et à tous les 3 ou 5 ans par la suite. Les initiatives pédagogiques seront récompensées. Le professeur performant aura une promotion à une catégorie supérieure avec une récompense salariale. Le bois mort aura droit à un avis à caractère professionnel. Le hic: faire accepter cela aux syndicats.

Il faut également reconnaitre que nos jeunes sont maintenant exposés et stimulés par une foule de medias et technologies qui n'existaient pas "dans notre temps". Certains d'entre eux sont vite devenus blasés et les profs doivent déployer des prouesses pédagogiques pour les arracher de leurs consoles vidéos afin de susciter leur intérêt pour la science, l'histoire ou la géographie. Il y a aussi l'énorme pression sociale qui a émoussé peu à peu des valeurs comme l'effort et le devoir, pour les remplacer par le jeu, le plaisir, la facilité, et les droits. Peut-on s'attendre qu'un jeune "en difficulté d'apprentissage" persévère avec courage dans ses études quand ses parents n'ont pu persévérer eux-mêmes dans leur vie conjugale? C'est notre génération de baby boomers qui a pourtant fait croire à ces jeunes que les maths c'était un jeu, qu'on pouvait apprendre le français sans lire, sans efforts. Le pendule est cependant au bout de sa course, et il ne peut que revenir lentement à l'équilibre. C'est une loi de la physique, mais s'applique-t-elle à la société québécoise moderne?

2 commentaires:

  1. Il est étonnant de voir un scientifique universitaire aussi expérimenté affirmer une chose et son contraire sans sourciller. Se prononcer en faveur de l'évaluation des enseignants sur la base de leur enthousiasme en affirmant d'emblée que la valeur de l'effort disparait chez les élèves me semble plutôt contradictoire. Comment des élèves séduits par la facilité seront-ils enthousiastes devant l'effort que demande inévitablement l'apprentissage ? Vous semblez déplorer le fait que les jeunes ne recherchent que le plaisir à l'école, mais vous êtes prêt à évaluer les enseignants sur la base de leur capacité à faire les G.O. Branchez-vous, que diable...Votre discours ressemble à s'y méprendre au discours caquiste: c'est là le véritable danger !

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